«Les musiciens sont des arpenteurs». C’est en 1995 pour la première fois que Denis Colin utilise ce terme, en rapport avec la technique de l’arpentage qui sauva son père, déporté à Auschwitz. Voilà pour la genèse. Depuis, le clarinettiste n’a eu de cesse d’enrichir le projet, développant, avec de jeunes artistes capés – neuf au total – une musique urbaine et entêtante. Cohésion de l’ensemble, plaisir évident du partage, sa société puise dans le groove de la black music, dans la transe africaine, et nous propose des compositions qui soufflent un vent diablement entraînant sur le jazz français.