A l’heure où l’on assiste à de dangereux replis sur soi, cet « opéra » afro-jazz, à la frontière de l’Afrique, des Caraïbes et de l’Europe est une œuvre salutaire. Pour nous conter l’épopée de l’indépendance du Congo, Dipenda marie les textes poétiques et engagés d’Aimé Césaire à une réflexion sur l’indépendance sous la plume de Pitcho Wongo Konga. Autour du pianiste, compositeur et arrangeur Fabrice Devienne, un quartet de jazz, un quatuor à cordes, trois chanteuses et un slammeur nous offrent un spectacle brillamment métissé où le jazz épouse les mots et les mêle à des chansons cubaines et des chœurs africains. On assiste alors à un concert multicolore et chaleureux : une certaine idée du partage.