Quand Gaël Horellou jette les premières notes d’un solo, on est aussitôt frappé par la puissance, l’intensité du propos et la vélocité du jeu. Ce musicien-là a des choses à dire, dans le même esprit et la même veine que Coltrane ou Parker… La présence de l’orgue Hammond apporte cette impression soul que Fréderic Nardin sait mettre parfaitement en valeur, fortement soutenue par la batterie d’Antonin Paganotti. La chaleur et le swing ainsi dégagés servent aussi bien les compositions originales du groupe que les standards. Quand le trio initial s’adjoint deux solistes d’exception, la musique prend une autre dimension : on peut s’envoler sans crainte !