Après vingt ans de bons et loyaux services derrière les plus grands de la scène latine, Celia Cruz, Tito Puente, Eddie Palmieri ou Ray Barretto, le tromboniste portoricain de New York Jimmy Bosch est passé au-devant de la scène. Devenu leader et pionnier d’une nouvelle mouvance, celle de la salsa “dura”, entièrement tendue vers le futur, il a imposé son style et son enthousiasme. Compositeur, parolier et arrangeur, il propose une musique allègre et vivante, dont l’énergie tout urbaine s’éloigne beaucoup de l’image un peu “guimauve” que véhicule la salsa. Les mélodies sont éblouissantes, les rythmes chargés de soul et d’intensité. Jimmy Bosch fait corps avec son instrument et son jeu impressionnant et inimitable, sa façon d’investir la scène en nous gratifiant notamment de sa fameuse “danse du poulet”, laissent pantois. Une large place est faite cependant aux excellents membres du groupe et à leurs improvisations flamboyantes de piano, trompettes ou congas. Cette musique-là est libre, musclée, vitaminée : du vrai et grand spectacle pour fêter comme il se doit les 20 ans du festival.