Déconstruire, reconstruire, transformer, suggérer, ralentir, rebondir… avec finesse et sans jamais se départir du swing, choisir, l’espace d’une fraction de seconde, mille idées parmi un million pour aussitôt les développer, les combiner, les modifier avec élégance, c’est ainsi que les dix doigts de Martial Solal, prolongement naturel d’une intelligence rare et d’une imagination féconde, ne cessent d’improviser sur le clavier, exprimant avec une maîtrise époustouflante toute la virtuosité, toute la rigueur et toute la malice d’un musicien hors du commun qui, du haut de ses 80 ans, en trio avec les frères Moulin, avec humour et énergie, vous ferait presque croire qu’il est facile d’être l’un des plus grands musiciens de jazz qui soit.
Notre coup de cœur des concerts de l’été.