Révélé par un premier album sous son nom “Khmer”, le trompettiste Norvégien sait prendre le temps d’installer un climat à chaque début de morceau avant de lancer un beat, un rythme qui lui donne alors une impulsion. Nils Petter Molvaer offre à nos oreilles un électro-jazz sur la voie duquel se serait sans doute engagé Chet Baker à la suite de Miles Davis, deux références auxquelles il emprunte le chant instrumental. N’ayant pas subi directement l’influence des musiciens nord-américains, il a puisé dans les racines musicales d’Europe du Nord pour inventer un jazz qui chauffe les cœurs et caresse le bas des reins. Il suffit d’écouter “Solid Ether” (ECM) pour s’en convaincre. Joué sur fond de batteries, percussions, claviers électroniques, samples et autres vocoder, l’électro-jazz du trompettiste norvégien et de ses compagnons invite à un voyage incandescent et lumineux auquel participe l’éclairage, changeant selon les lieux. A Coutances, il devrait être bleu … et vert comme les aurores boréales du Grand Nord.