Entre les notes bleues du jazz et le parfum du bois, comme une rencontre au bord du chemin, tout en finesse, en feeling, en swing léger, vous pourriez presque entendre un air de «I do it for your love» que l’on vous sifflerait délicatement à l’oreille, comme un magnifique souvenir de Bill Evans dialoguant avec Toots Thielemans. Car Manuel Rocheman et Olivier Ker Ourio se revendiquent de ces deux là, tout comme eux funambules et complices, attentifs l’un et l’autre à la qualité de l’échange. «On ne s’accorde musicalement que si d’abord on s’accorde humainement.» se plaisent-ils à nous dire et cela s’entend à merveille.