Le blues de Popa Chubby est à l’image du personnage, impressionnant, puissant et incandescent. Le parcours de Ted Horowitz – c’est le vrai nom de notre homme – né dans le Bronx en 1960, est exemplaire. Sa musique est de celles qui se nourrissent de la rue, qui s’imprègnent de sa violence, de son réalisme cru. D’abord baigné dans la mouvance punk, musique urbaine par excellence, il a fait sien le blues, en l’adaptant à son environnement, à sa sensibilité. C’est ainsi que le “New York City Blues” est né, mélange détonant des racines du blues, de punk et de funk, de world et de country-music, de rythmes binaires ou ternaires.
Nouveau génie du genre, Papa Chubby chante le blues de tout son cœur, de toute son âme, de sa voix chaude et forte, et raconte avec des mots justes et abrupts comment un blanc
peut faire l’expérience d’une musique noire, devenir l’un de ses apôtres sans en renier les origines, mais en l’enrichissant de ses propres attaches. Un courant neuf qui fera assurément date dans l’histoire du blues.