Le bouillonnant et prolifique tromboniste Ray Anderson dédie son nouveau projet au New-Orleans, musique qui a toujours été inhérente à son travail, mi-traditionnel, mi-expérimental.
En réduisant à sa plus simple expression l’instrumentation du brass-band classique, il n’en réduit pourtant pas la potentialité. Sur des thèmes ellingtoniens ou monkiens, le groupe
dépoussière, ravive les couleurs de la grande tradition américaine, en lui injectant une bonne dose d’humour, d’exubérance, de charme et de musicalité irréprochable. Car le
tromboniste délicieusement maboul – et sans doute le plus atypique de son époque s’est adjoint trois des musiciens les plus novateurs et les plus virtuoses de la scène jazz internationale: le trompettiste Lew Soloff, au son unique, le multi-instrumentiste Matt Perrine, qui excelle à l’hélicon, et le génial batteur Bobby Previte.
Leur musique, du chuchotement à l’éclat d’allégresse, irrésistiblement entraînante, met en joie et émeut à la fois L’état de grâce, quoi !
Une journée consacrée principalement au label indépendant Enja records. Ce label allemand, dirigé par Matthias Winckelmann, a un catalogue très ouvert sur le jazz et les musiques
cousines et une esthétique musicale proche de la nôtre. Nous fêtons nous nos vingt ans, et Enja nous fait l’amitié de fêter son trentième anniversaire à Coutances … Et nulle part ailleurs