C’est avec beaucoup de plaisir qu’on retrouve Thomas Dutronc à Jazz sous les Pommiers, pour cette ouverture de festival exceptionnellement programmée vendredi soir – la tradition étant jusque-là de commencer samedi après-midi.
Au fil des deux heures du concert, le chanteur-guitariste nous entraîne dans son univers, entre jazz manouche et chanson, mêlant compositions et reprises. On retrouve bien sûr quelques incontournables de son répertoire : Demain, J’aime plus Paris, mais également des titres composés pour d’autres, ainsi Rocking Chair qui était le générique de fin du film Toutes les filles sont folles ou Mademoiselle, écrit à l’origine pour Henri Salvador. Salvador présent également par sa reprise en chanson de Lil’ Darlin’, jouée ce soir dans une version très intimiste, voix, guitare et balais… Amoureux de musique avant tout, Thomas Dutronc fait la part belle aux excellents musiciens qui l’entourent : le guitariste Rocky Gresset avec notamment son Rocky Blues, le violoniste Pierre Blanchard, fidèle des débuts, dont on fêtait hier sur scène le 63ème anniversaire, Jérôme Ciosi, également à la guitare, qui nous a gratifiés d’une très belle sérénade et dont le toucher sensible n’est pas sans évoquer celui de Baden Powell. Le chanteur s’est offert également une incursion dans la pop anglaise, avec une très jolie reprise de Love, de John Lennon. Après s’être fait longuement priés, les musiciens nous ont gratifié d’un long rappel de trois titres : Aragon, sur un texte du poète mis en musique par le contrebassiste David Chiron – le poème avait déjà été repris par Ferré sous le titre Est-ce ainsi que les hommes vivent –, une version très funky-blues de la chanson de Gainsbourg Chez les yé-yé, et pour finir, Mademoiselle.
À noter : une deuxième prestation de Thomas Dutronc est programmée dimanche soir à 20h30. Les amateurs de jazz manouche et amoureux de Django Reinhardt trouveront également leur bonheur avec The Amazing Keystone Big Band “Monsieur Django & Lady Swing”, dimanche à 14h15 et 15h30 salle Marcel Hélie, ainsi qu’avec Théo Ceccaldi jeudi à 16h au théâtre.
Texte et photos : Stéphane Barthod.