Elève de Richard Galliano auquel il voue un culte non dissimulé, l’accordéoniste grenoblois Daniel Mille est désormais en mesure de lui faire une loyale concurrence. Depuis son premier album en 1993, pour lequel il a obtenu le Django d’or, il ne cesse de jouer dans des styles très divers, comme accompagnateur ou en tant que leader de son propre groupe. Il appartient à cette jeune génération qui nous fait découvrir une autre façon de jouer de l’accordéon et qui permet à cet instrument, encore assez rare en jazz, de s’affranchir de son passé musette et de son image démodée. A la manière de George Benson, il accompagne sa musique d’une voix chaude et sensuelle qui le rend reconnaissable entre tous. Et ce mélodiste né donne à chaque note, à chaque silence, entre tendresse et émotion, une réelle dimension poétique. Un plaisir rare.