Oliva/Chevillon rencontrent Paul Motian

D’abord connu comme percussionniste, le premier peut-être à faire quitter toute fonction d’accompagnement à la batterie et à se donner pour premier principe la délicatesse, pour horizon la mélodie, pour utopie de chanter le jazz au même titre que les instruments solistes, Paul Motian est depuis une quinzaine d’années un étonnant compositeur et leader dont les choix d’instrumentation (toujours sans piano), les positions d’écoute, de partage et d’entretissage des voix, portent la musique à se vivre en une méditation aérienne, effusive, une élégie soucieuse et sensuelle (d’après le dictionnaire du jazz – Robert Laffonr Edit.).
Alors, quand c’est justement un pianiste comme Stephan Oliva qui se propose, avec son complice Bruno Chevillon, “d’explorer cet univers artistique en choisissant un répertoire constitué en grande partie d’œuvres de Paul Motian et en y ajoutant quelques compositions personnelles, spécialement pensées pour cette rencontre”, comment ne pas attendre beaucoup (le mot est faible) de cet événement a priori unique que sera la réunion de ce trio ‘