Zé Luis se reconnaît pleinement comme artiste et capverdien dans cette Morna que sa mère chantait à la maison en effectuant des travaux ménagers. Mêlant tristesse et sensualité, celle-ci s’enracine dans l’âme et l’identité de son peuple. Elle est le sentiment romantique le plus typiquement capverdien. Vivant simplement de son métier de charpentier, il pratique la musique, sa grande passion, pour son seul plaisir en amateur, comme un loisir. Il n’est pas une sérénade, une fête, un évènement culturel où il ne soit convié pour enchanter l’assistance de sa voix veloutée qui rappelle la grande Césaria Evora. Arrivé à la soixantaine, il est prêt à partager son art : à coup sûr, un beau cadeau qu’il nous fait.