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Chroniques

Melody Gardot et Philippe Powell : entre eux deux

Comme pour Black Pantone cet après-midi, le concert de Melody Gardot accompagne la sortie de son dernier album paru tout juste la veille. Le duo du disque, associant la chanteuse au pianiste Philippe Powell, s’enrichit ici d’une contrebasse et de percussions. Melody Gardot présente cet album comme “une danse entre deux personnes qui aiment et apprécient les mêmes choses : une poésie profonde et des mélodies solides”.

La scène, encore dans la pénombre, est vide… On entend dans le lointain résonner les premières notes de berimbau, cet instrument de percussions d’origine africaine, en forme d’arc accroché à une calebasse. La musique se fait progressivement plus proche, et l’on voit arriver Philippe Powell  et le percussionniste Jorge Bezerra, armés chacun de cet instrument iconique de la musique brésilienne. Ils sont rejoints bientôt par Melody Gardot pour reprendre le fameux Berimbau, composé en 1966 par Baden Powell, le père de Philippe, sur un texte du grand Vinicius de Moraes… une chanson que les français ont découverte grâce à la version de Claude Nougaro. Le ton est donné, cet Entre eux deux, titre de l’album, est la rencontre, au-delà des deux artistes, entre le jazz et le Brésil, entre le français, le portugais et l’anglais… Ainsi, se mêlent au cours de la soirée des compositions personnelles, des reprises de chansons brésiliennes et des standards de jazz : This Foolish Heart, tout en retenue, et What is This Thing Called Love intense, joué sur tempo rapide avec un réel sentiment d’urgence –.

Au-delà de quelques titres plus enlevés, soutenus avec fougue par le percussionniste Jorge Bezerra, particulièrement apprécié par le public, le climat général est intimiste et les mélodies sont chantées sur le ton de la confidence. La voix de Philippe Powell, évoquant fortement celle de son père, à la fois fragile et très présente, nous touche particulièrement sur la reprise de Samba Em Prelúdio, bouleversante, se mariant à merveille au timbre de la chanteuse.

En double rappel, les artistes nous offrent Iemanjà que Melody Gardot fait chanter au public et Plus fort que nous, une chanson de Pierre Barouh et Francis Lai composée pour le film “Un homme et une femme”. Il faut savoir ici que Iemanjà est une divinité emblématique du Brésil, patronne des pêcheurs, originaire d’Afrique et arrivée en Amérique du Sud avec les esclaves noirs… Un choix encore très symbolique de ce Entre eux deux.

Texte et photos : Stéphane Barthod

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