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Chroniques

L’Orchestre d’Harmonie et Emmanuel Bex : cinquante nuances d’émotion

L’Orchestre d’Harmonie de Coutances est une véritable institution de la ville. Dirigé actuellement par Christophe Grandidier, il a déjà été invité à plusieurs occasions au festival, notamment en 1990 pour interpréter Rhapsody in Blue avec Emmanuel Bex. C’est à nouveau avec l’organiste – une institution à lui tout seul – que l’on retrouve aujourd’hui les soixante-dix musiciens de l’harmonie, pour célébrer le blues sous toutes ses formes.

Un début de concert faussement chaotique, où le chef d’orchestre entame un thème de Lully : grandiose, certes, mais hors de propos… S’étant fait réprimander par une des musiciennes, il enchaîne sur une bossa, bien sûr toujours inappropriée, puis il attaque l’intro d’In the Stone, fameux hit d’Earth, Wind & Fire… Finalement, c’est en reprenant l’incontournable Birdland de Weather Report qu’il arrive à attirer sur scène Emmanuel Bex, en trio avec son fils Tristan à la batterie et le guitariste Antonin Fresson. On remonte alors aux origines du blues avec Sometimes I Feel Like a Motherless Child, bouleversant negro spiritual datant du XIXe siècle. Mais le blues n’est pas toujours triste, et c’est avec un revigorant Move Over de Janis Joplin que les musiciens enchaînent, ou plutôt se déchaînent, avec une belle énergie. L’organiste est venu également avec des compositions personnelles, notamment un énigmatique “C’est grave ?” aux accents parfois zappaiens, dont le titre s’éclaire au fur et à mesure des solos : du « grave » saxophone baryton jusqu’à la flûte, pour conclure au bout du compte que “finalement, c’est pas si grave que ça…” Suit un hymne tardif à la Basse-Normandie défunte, avec citation à la clef de J’irai revoir ma Normandie où, derrière le sourire, Bex nous cueille avec une composition touchante, notamment lorsque l’ensemble des musiciens reprend la mélodie en chœur. Émotion encore avec Ni hier ni demain, titre composé avec la chanteuse brésilienne Mônica Passos, à la fois exaltant et teinté d’une profonde mélancolie.

Pour le deuxième rappel, l’organiste improvise, et propose au public d’inverser les rôles : les festivaliers sont invités à chanter Ni hier ni demain en quittant la salle… Jolie idée : le théâtre se vide progressivement de ses spectateurs, les musiciens restant seuls sur scène pour les accompagner.

Texte et photos : Stéphane Barthod.

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sf_jazz_collective © stephane barthod

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