C’est un trio discret et “sans esbroufe” qui ouvre le festival cette année, réunissant le pianiste caennais François Chesnel, le contrebassiste Yoni Zelnik et le batteur David Georgelet. Discret mais intense… Dès les premières mesures, les musiciens captent l’attention du public.
La formation entame le concert avec une reprise des Beatles, une ballade au groove tranquille introduite par le pianiste qui, sur un riff de sept notes dans les graves, appelle la contrebasse et la batterie à le rejoindre. Se succéderont ensuite standards et compositions, notamment un très bel hommage de François Chesnel à son grand-père, où plane par instants l’ombre d’Abdullah Ibrahim. Après une version aérienne de Blue in Green, le groupe reprend For Jan, composition du regretté trompettiste Kenny Wheeler, dans une interprétation sensible, à la fois légère et profonde. Monk est présent également avec un premier titre qui laisse la part belle à la batterie et Criss Cross, joué tout en tension. C’est avec une superbe version de You’re my Thrill, à l’introduction lumineuse, que se clos ce premier concert de la journée.
Le contrebassiste Yoni Zelnik a peu de temps pour remballer son instrument, puisqu’on le retrouve une demi-heure plus tard au théâtre, au sein du quartet de Géraldine Laurent, qui offrira un concert vif et intense, où l’on aura encore l’occasion de retrouver une composition de Monk avec Epistrophy.
Texte et photos : Stéphane Barthod (le 01/05/2016)