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Chroniques

Laurent de Wilde : enfin Monk !

Voilà plus de vingt ans que Laurent de Wilde a écrit Monk, un ouvrage devenu rapidement une référence sur l’immense jazzman. Comment reprendre son répertoire après cela ? Il a fallu de nombreuses années et le centenaire de la naissance du pianiste en 2017 pour enfin oser s’atteler au projet.


Comme le dit de Wilde, il est difficile de « passer dans les pantoufles de Thelonious Monk ». Il ne s’agit donc pas bien sûr de tenter de « faire du Monk », mais plutôt d’interpréter, de relire son répertoire, en jouant sur des changements d’harmonie, de construction, de tempo, en faisant appel à des collages… Le début du concert, avec Misterioso, illustre fort bien ce travail de réinvention : le thème est ralenti par rapport à l’original, et « posé » sur une ligne de basse issue de « Born Under A Bad Sign », un titre de Booker T. Jones repris par Jimi Hendrix, cette ligne de basse étant elle-même accélérée… Comme souvent, Laurent de Wilde fait œuvre de pédagogue et prend le temps d’expliquer sa démarche aux spectateurs, évoquant ici au passage des éléments marquants de la vie et de l’œuvre de Monk. Il nous rappelle ainsi la prédilection du pianiste pour la tonalité de si bémol – utilisée justement dans le premier titre – et se lance alors dans Thelonious, où le si bémol est cette fois la note – presque – unique de la mélodie, autour de laquelle l’interprète tisse ses harmonies, un morceau qui donne l’occasion à Donald Kontomanou de nous offrir un remarquable solo de batterie.

Avec Pannonica, la fameuse baronne, bonne fée bienfaitrice et protectrice de tant de jazzmen, est longuement évoquée par le pianiste. Friday the 13th, composé à la volée pour boucler un album avec Sonny Rollins, clôt ici le concert : une simple petite phrase entêtante que Laurent de Wilde a ré-harmonisée – l’original est construit sur une unique descente de quatre accords répétés sans fin – et qu’il fait chanter au public, dont la voix est décidément très sollicitée depuis le début de cette trente-huitième édition du festival.

Texte et photos : Stéphane Barthod.

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